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Au-delà des opérateurs qui investissent naturellement dans leurs propres réseaux, un certain nombre d’initiatives, soutenues par des banques d’investissement ou les Etats eux-mêmes, voient le jour pour accélérer les déploiements, faciliter la connectivité, desservir les régions rurales…

L’investissement des opérateurs

En 2016, les opérateurs ont investi 13.3 milliards EUR dans les réseaux de télécommunications en Afrique, très majoritairement dans le mobile. Entre 2012 et 2016, l’investissement dans la région a augmenté de plus de 50 %.

Les opérateurs sont à l’affût des solutions leur permettant de réduire les coûts de déploiement, externalisation et surtout partage d’infrastructures. L’essor des towercos ou de groupes fournisseurs de backbones à l’instar de Liquid Telecom illustre particulièrement la tendance au network sharing. Quant à l’externalisation, on la retrouve aujourd’hui largement dans la construction de réseaux dans le cadre de stratégies nationales d’aménagement numérique, portées par les pouvoirs publics ou les opérateurs historiques détenus par l’État, avec une très forte présence de Huawei dans la réalisation.

Les investissements « aidés »

L’investissement dans les infrastructures télécoms en Afrique est également soutenu par des partenaires institutionnels : banques d’investissement, comme la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement mais aussi la Bank of China, en relais des industriels chinois.

Les PPP, une opportunité pour l’Afrique

Les partenariats public-privé (PPP) sont apparus au cours de la décennie passée comme l’un des meilleurs moyens de favoriser le développement, du fait de l’insuffisance des investissements et de la pression croissante qui s’exerce sur le budget de l’État. Il s’agit de contrats de long terme (10 à 35 ans) par lesquels une personne publique attribue à une entreprise la conception, la réalisation, le financement, ainsi que, le plus souvent, l’entretien, la maintenance et/ou l’exploitation de l’ouvrage.

Les pays africains cherchent à diversifier leur base de financeurs au-delà des bailleurs de fonds classiques que sont les institutions financières internationales. Ainsi, si aujourd’hui ces types de contrats sont relativement absents des grands projets structurants, l’Afrique devrait voir se multiplier au cours des prochaines années les PPP ciblés sur les infrastructures et services dédiés aux technologies numériques.