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La fibre est d’actualité en Afrique. Tout d’abord afi n de compléter la desserte des câbles sous-marins par des backbones terrestres, en particulier pour les pays enclavés ; pour soutenir également l’explosion du trafic mobile ; et enfin pour proposer des connexions très haut débit aux entreprises et aux particuliers.

Un déploiement des backbones stimulé par les besoins en services 4G

Une des principales problématiques rencontrées par les pays dépourvus d’accès maritimes est le raccordement aux câbles sous-marins. Plusieurs projets intracontinentaux permettent d’appréhender ces problématiques. Il s’agit le plus souvent de projets impliquant des pays d’une même sous-région, déclinés selon plusieurs phases et dont les objectifs sont à la fois de désenclaver les pays, d’assurer l’interconnexion entre les réseaux de télécommunications nationaux, de favoriser quand cela est nécessaire l’émergence d’un contexte réglementaire adapté et d’un environnement propice au développement des TIC et, finalement, d’induire une baisse des tarifs de télécommunications et d’accès Internet pour les citoyens. Le déploiement des backbones nationaux et transnationaux a considérablement évolué, poussé notamment par les besoins des opérateurs mobiles pour les services de données.

Le FTTH/B devient une réalité en Afrique

La fibre jusqu’à l’abonné n’est pas une nouveauté en Afrique et Moyen-Orient, où les pays du Golfe sont pionniers : les Émirats Arabes Unis représentent le principal marché de la région avec 1,5 million d’abonnés FTTH/B à fin 2016, ainsi que l’Arabie saoudite, avec près de 700 000 abonnés FTTH/B. Le Qatar, sur son petit territoire, est également champion avec 98 % des accès fixes en FTTH. Cependant, au-delà de ces territoires très riches, de nombreuses initiatives ont vu le jour en Afrique : tout d’abord en Afrique du Sud, leader du continent, avec de nombreuses initiatives privées en open access et près de 600 000 abonnés à mi-2016. Mais également de nombreux autres pays qui amorcent leur décollage : les pays de l’Est, Kenya, Zimbabwe, Mozambique, Rwanda notamment, desservis par le backbone de Liquid Telecom. Et au Nord, le Maroc, la Tunisie et l’Égypte ont déjà plusieurs milliers d’abonnés. La petite île de Maurice est également très en avance. Pour l’instant, les déploiements du FTTH restent réservés à des centres d’affaires ou aux professionnels, ou à des quartiers résidentiels ciblés. Le FTTH pourra prendre de l’importance au fur et à mesure du développement des projets de smart cities, notamment dans les villes nouvelles où les réseaux d’accès seront intégrés dans la construction des habitats. Par ailleurs, la montée en puissance de la classe moyenne élargira le potentiel marché. Au final en 2016, la région compte plus de 3,8 millions d’abonnés FTTH/B, dont les trois quarts sont situés au Moyen-Orient. Selon nos prévisions, ce chiffre va évoluer jusqu’à 6,2 millions d’abonnés en 2021. Au global, la pénétration par rapport aux ménages reste très faible, moins de 0,5 % à l’horizon 2021.

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