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Le think tank européen du numérique IDATE DigiWorld a présenté le 28 février à Barcelone lors du « Green All-optical Network Forum » en marge du Mobile World Congress, son livre blanc « Fiber for a sustainable future, A key enabler to lower carbon emissions ». La conférence a rassemblé industriels, décideurs et régulateurs internationaux pour échanger autour des impacts de la fibre optique sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES)

Les TIC sont des leviers essentiels pour répondre au défi d’une réduction globale du CO2

Les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) ont connu une croissance dramatique au cours des trois dernières décennies, et constituent une préoccupation majeure pour nos sociétés. Leur impact environnemental néfaste pousse les gouvernements, les entreprises et la société civile à se réorganiser et à trouver des solutions de pointe pour répondre à ce défi.

L’industrie des télécommunications subit d’importants changements destinés à réduire son empreinte carbone grâce aux innovations et aux solutions de pointe. Les TIC et les innovations des réseaux numériques sont au cœur de ces changements.

Les niveaux supérieurs de connectivité rendus possibles par les TIC ont révolutionné tous les aspects de notre vie : nos façons de communiquer, de se divertir, de collaborer ou de travailler. L’adoption généralisée des TIC a favorisé des solutions dans les différentes industries qui pourraient réduire le taux actuel d’émissions de 15 % à 20 %.

La fibre est la technologie la plus efficace énergétiquement

Parmi les technologies de la communication, la fibre optique est la plus efficace sur le plan énergétique, et donc celle avec la plus petite empreinte carbone. La fibre consomme trois fois moins d’énergie que la xDSL et 10 fois moins que la 4G. Sur base des données de l’étude « Smarter 2030 » de la GeSI (Global e-Sustainability Initiative), IDATE estime que les réductions permises par la fibre atteindront 1,6 Gt de CO2 d’ici à 2030.

L’industrie des télécommunications a déjà entamé sa migration vers des réseaux 100 % fibre. Aujourd’hui les réseaux en fibre optique constituent le réseau dorsal pour la 5G et pour les différents environnements FTTx. Un réseau 100 % fibre, à très haut débit et avec une bande passante importante, est capable de fournir une connexion internet qui répond aux exigences multi-services, tout en maintenant les émissions carbones à un niveau nettement inférieur à tout autre technologie de communication.

Cela dit, il existe de multiples leviers pour continuer à réduire les émissions GES grâce aux améliorations apportées aux équipements ou aux réseaux à fibre optique plus capillaires.  

Toutes les industries impactées par le potentiel de réduction de CO2 des réseaux fibre

L’impact de la réduction des GES émis par les réseaux fibre optique va au-delà de la seule industrie des télécoms. Les connexions fibres sont essentielles à la fourniture des nouveaux usages numériques pour de nombreuses industries qui dépendent de l’accès aux réseaux fixes ou sans fil. De ce fait, des réseaux fibre plus étendus et plus capillaires leur permettraient aussi de réduire leur empreinte carbone.

Cette réduction ne doit pas être négligée. D’une part, la fibre exercerait une influence directe sur la capacité de l’industrie de réduire ses émissions de CO2 en étant plus efficace sur le plan énergétique. D’autre part, elle exercerait une influence indirecte sur l’utilisation plus efficace de l’énergie, de la consommation de chauffage ou d’eau grâce aux réseaux optiques de dispositifs de mesure ou de compteurs.

De nombreux cas d’utilisation ont été identifiées selon lequel un réseau optique plus capillaire réduirait les émissions de CO2. Des maisons intelligentes aux environnements plus importants tels les aéroports, les hôtels ou les campus intelligents, ainsi que les réseaux électriques ou les usines intelligents, nous avons établi une longue liste de cas d’utilisation que les industriels devraient considérer.

Par exemple, dans l’industrie manufacturière, une combinaison d’accès très haut débit et de l’internet des objets ouvrirait la voie à des applications et des solutions innovantes comme l’impression 3G, les capteurs intelligents ou l’automatisation qui sont susceptibles de réduire les émissions de CO2. Dans l’ensemble, ces innovations numériques associées aux technologies émergentes comme l’IA ou l’IoT peuvent optimiser la structure de la consommation d’énergie, améliorer l’efficacité de l’entreprise et réduire son empreinte carbone.

Nous en concluons que les industriels devraient mieux prendre en considération l’utilisation de la fibre optique. Au moment que ces industriels développent une feuille de route environnementale stratégique, nous tenons à souligner le levier important que les réseaux fibre optique pourrait représenter.

VERBATIMS

Lise FUHR

Lise FUHR

Directrice générale de l’ETNO

« Notre politique doit être d’assurer que le potentiel en tant que levier des TIC et des réseaux télécoms en particulier doit être pleinement reconnus, des fonds de l’UE aux fonds de reprise nationaux, car accélérer la demande des TIC est synonyme d’une accélération vers la neutralité carbone. »

Luc HINDRYCKX

Luc HINDRYCKX

Directeur général de l’ecta

« Tous les membres sont profondément engagés de manière fondamentale, et demandent une transition rapide et efficace à la fibre optique, avec les garanties de concurrence nécessaires, parce que la fibre est plus efficace. La fibre est bien sûr moins énergivore, et nous avons pu constater qu’elle réduit considérablement les émissions en CO2. N’oublions pas que cette tendance en quelque sorte fait partie intégrale du cadre réglementaire qui oblige les opérateurs à devenir plus écoénergétiques depuis 20 ans. »

Kostantinos MASSELOS

Kostantinos MASSELOS

Vice-Président du BEREC et Président de l’EETT

« La fibre optique est non seulement la solution la plus sécuritaire sur le plan technologique et la plus efficace énergétiquement pour le développement des réseaux nouvelles générations, mais elle est également essentielle pour atteindre les objectifs 2030 de la Décennie numérique de l’Europe et du Pacte vert pour l’Europe. »

Jean-Luc LEMMENS

Jean-Luc LEMMENS

Directeur des Télécoms, IDATE DigiWorld

« L’effet de levier des technologies de l’information et des communications est encore plus important que leur impact direct. Plus de 12 GT d’équivalent CO2 peuvent être évitées grâce aux TIC. Et les réseaux optiques passifs peuvent s’avérer jusqu’à 10 fois plus efficaces sur le plan énergétique que les technologies alternatives. »