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Un marché tiré par les applications industrielles alors que les applications grand public tardent à décoller. Le concept d’Internet des objets (ou Internet of Things, IoT) repose sur le principe que chaque objet est en mesure de se connecter à Internet (vu comme le réseau des réseaux) pour échanger des informations permettant d’augmenter sa valeur intrinsèque. Le champ de l’IoT est ainsi très large.

Un marché tiré par les applications industrielles, essentiellement à vocation interne

L’Internet des objets se développe par vertical puisque son introduction répond le plus souvent à des besoins métiers très spécifiques. Les applications IoT ont, dans leur grande majorité, vocation à permettre à l’entreprise de générer de larges économies de coûts. L’objectif est de récupérer de façon plus automatisée, via du monitoring à distance, des données existantes (autrefois récupérées manuellement) voire des données n’existant pas auparavant. La valeur est donc basée sur la gestion de flux de données à récupérer et sur les applications qu’elles peuvent générer.

Une part importante du marché est ainsi constituée des logiciels et services informatiques associés, les solutions développées ayant une plus grande valeur ajoutée si elles sont connectées à des systèmes informatiques existants. À moyen terme, la plupart des solutions IoT demeureront des projets B2B internes. À plus long terme, les réseaux de capteurs devraient avoir un impact considérable sur le marché en volume, portés par l’arrivée des technologies SIGFOX et LoRa notamment.

Un décollage plus lent des applications grand public

De nouveaux objets connectés (bracelets, thermostats, caméras…) sont introduits sur le marché grand public. Ils génèrent des quantités importantes de données, notamment personnelles. À l’heure actuelle, peu de services sont basés sur l’utilisation de ces données. Le marché reste encore et surtout porté par les revenus tirés de la vente de ces objets.

Les géants de l’Internet génèrent l’essentiel de leurs revenus via l’utilisation des données personnelles (publicité en ligne notamment, comme pour Google). Ces marchés constituent donc une opportunité pour ces acteurs à moyen terme, notamment via la monétisation de ces données. Pour ce faire, ceux-ci investissent énormément (y compris via des acquisitions) pour adresser ces nouveaux objets.

Cette stratégie peut prendre différentes formes. Ils peuvent se concentrer sur le produit lui-même via la conception d’objets (Google Glass chez Google, assistant Echo chez Amazon ou Apple Watch chez Apple), ou via l’acquisition directe de fabricants (thermostat Nest par Google). Ils se positionnent également en poussant leurs plateformes logicielles (Android Wear, Google Fit chez Google, HealthKit et WatchKit chez Apple) afin de recueillir ces données et de les exploiter ultérieurement à travers des services qu’ils comptent monétiser.

Ces services pourront notamment se développer via la collecte de données provenant de différents objets et surtout via leur croisement, en s’appuyant sur les techniques de big data, un marché sur lequel ils sont d’ores et déjà leaders (Google, Amazon et Microsoft en tête).

Une attractive croissance à deux chiffres

IDATE DigiWorld estime que 36 milliards d’objets seront connectés à Internet d’ici à 2030. Si l’on exclut les terminaux de communication grand public (smartphones, tablettes…), ce marché est tiré (en volume) par trois grands verticaux : les utilities, l’automobile et l’électronique grand public. L’automobile devrait connaître un essor remarquable, avec le plus fort taux de croissance sur la période 2015-2030 (près de 43 % en moyenne par an), profitant des régulations autour des questions de sécurité mais également de l’avènement de la voiture autonome, en deuxième partie de période.

Cet article est extrait de l’édition 2017 du DigiWorld Yearbook

À propos du DigiWorld Yearbook

Le best of des analyses des équipes spécialisées d’IDATE DigiWorld, qui suivent toute l’année le développement des marchés télécoms, internet et médias à travers le monde.

Le DigiWorld Yearbook est publié en français et en anglais et est accessible en version papier et PDF

L’édition 2017 sera disponible le 6 juin aux tarifs suivants : Papier : 100 € HT et PDF : 65€ HT

Best-of DigiWorld Future 2016

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