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Avec comme principal moteur de croissance les revenus des services mobiles, qui progresseront de 14% entre 2015 et 2020 (+2.8% par an en moyenne), pour atteindre 814 milliards EUR en 2020.

Avec une pénétration mondiale supérieure à 100% en 2014, la croissance du nombre de clients devrait ralentir progressivement dans les prochaines années. Le nombre d’accès à l’Internet fixe croît également à peu près au même rythme, mais le parc est 8 fois inférieur au parc mobile. Le milliard d’accès ne sera pas atteint avant 2020. Quant aux lignes fixes traditionnelles, elle cèdent de plus en plus de terrain face à la VoIP et au mobile.

Ventilation du chiffre d'affaire des services telecoms par segment

La progression du haut débit

Le nombre d’abonnés au haut débit fixe devrait dépasser le milliard à fin 2019 au niveau mondial. Le nombre d’abonnés mobiles LTE devrait connaître une très forte progression, les services basés sur l’agrégation de porteuses ne restant pas limités au pays les plus avancés.
Trois facteurs majeurs joueront en faveur de cette progression du haut débit :

  • Le succès des offres bundlées (accès Internet, téléphonie fixe, TV, téléphonie mobile) et l’appétence pour les applications vidéo.
  • L’investissement des opérateurs télécoms pour la migration de leurs infrastructures vers le haut débit mobile ou fixe.
  • Le confort procuré par le très haut débit mobile et les nouveaux usages qu’il permet.

Les revenus des services télécoms

Les revenus mondiaux des services télécoms vont passer de 1 174 milliards EUR en 2015 à 1 293 milliards EUR en 2020, soit une progression annuelle moyenne de 2.0%.

  • Les revenus des services mobiles progresseront de 14% entre 2015 et 2020 (+2.8% par an en moyenne), pour atteindre 814 milliards EUR en 2020.
  • Dans le fixe, les revenus associés à la transmission de données et à Internet progresseront plus fortement (+21% entre 2015 et 2020, soit +4.3% par an en moyenne), pour atteindre 344 milliards EUR en 2020.
  • Les revenus de la téléphonie continuera de décliner sensiblement (-23% entre 2015 et 2020, soit un recul de 4.6% par an en moyenne), pour s’établir à 135 milliards EUR en 2020.

Des performances nuancées chez les opérateurs des pays émergents

Les grands opérateurs des pays émergents ont connu en 2014 un ralentissement brutal de leur croissance en valeur, à l’exception notable d’América Móvil. Les trois opérateurs chinois en particulier n’ont quasiment pas progressé (China Unicom a même enregistré un recul de 3% de son chiffre d’affaires). Les marges se rapprochent des « standards » du secteur (entre 30 et 40% de marge EBITDA).
Plusieurs de ces opérateurs sont largement engagés dans des stratégies d’expansion internationale, en Afrique, en Amérique latine mais aussi vers les marchés avancés,  avec à terme des ambitions sur l’Europe.

Les opérateurs européens retrouvent peu à peu le chemin de la croissance

Les opérateurs européens ont retrouvé le chemin de la croissance. Si la majorité des grands opérateurs enregistrent encore un recul de leur chiffre d’affaires, certains voient leurs revenus tirés vers le haut, notamment Deutsche Telekom, Telenor et, dans une moindre mesure, Orange, grâce à leurs opérations internationales. Les effets des investissements dans le réseau LTE et dans les réseaux THD fixe (FTTx) n’ont pas encore permis d’infléchir la baisse des ARPU.