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Avec l’explosion du nombre de chaînes TV ces dernières années, l’acquisition de contenus premium est devenue un élément de différenciation fort dans la stratégie des chaînes.

Au centre de nombreuses attentions, le sport a connu une croissance spectaculaire des montants investis par les chaînes pour leur diffusion. Si le constat est particulièrement vrai pour les sports majeurs, il s’applique également aux sports secondaires, qui trouvent avec les nouvelles chaînes – généralistes ou sportives – de nouveaux supports d’exposition.

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Les grands acteurs ’Internet manifestent depuis plusieurs mois un intérêt croissant pour distribuer des droits sportifs en live sur un territoire donné ou à l’international, que ce soit en faisant directement l’acquisition de droits ou en nouant des partenariats avec des ayants droit. Que ce soit pour augmenter la fréquentation ou pour recruter ou fidéliser des abonnés, YouTube, Yahoo!, Twitter, Facebook ou encore Amazon entendent bien s’imposer à leur tour comme des partenaires incontournables dans la distribution et la valorisation du sport.

Cette concurrence s’ajoute à celles des puissants opérateurs télécoms qui, pour certains, ont engagé une stratégie contenus limitée au sport (Cf. Proximus) ou incluant notamment le sport parmi d’autres contenus (Cf. Altice/SFR). Les moyens engagés par ces acteurs leur ont souvent permis d’accroître leur base d’abonnés IPTV et/ou d’augmenter l’ARPU, mais ont contribué à une inflation sans précédent des droits sportifs qui les rendent de fait de plus en plus difficiles à rentabiliser, surtout dans un univers éclaté entre un nombre de concurrents de plus en plus important.

Face à l’accroissement des coûts de grille de programmes du fait des contenus sportifs, les chaînes de télévision traditionnelles sont condamnées à s’adapter.

  • Les chaînes généralistes historiques font le choix de diminuer leurs acquisitions pour se concentrer sur quelques événements phares, et utilisent ces événements coûteux comme une vitrine de leur savoir-faire technologique et de leur capacité à innover.
  • Les nouvelles chaînes de télévision ne cherchent pas la concurrence frontale mais optent pour des droits pas ou peu exploités par ailleurs, qui permettent d’acquérir de la notoriété à des coûts compatibles avec leurs contraintes budgétaires.
  • L’équation devient de plus en plus complexe pour les grandes chaînes spécialisées, contraintes de surenchérir pour conserver les droits majeurs essentiels à leur notoriété, mais néanmoins victimes de la concurrence et du cord-cutting. Elles voient donc leur nombre d’abonnés diminuer tout en devant faire face à des coûts d’acquisition de programmes en croissance exponentielle. Si la distribution sur Internet (Cf. Sky) et la recherche de partenaires pour la distribution d’une offre sportive complète (Cf. Canal+/beIN Sports) sont des voies de sortie possibles, un des enjeux reste pour elles une renégociation à la baisse de leurs droits.

Si l’OTT va probablement s’imposer à terme comme une solution crédible de distribution de contenus sportifs en live, les enjeux techniques liés à la diffusion d’images requérant un niveau de qualité supérieur à la moyenne demeurent encore importants. Pour le moment encore, la distribution en OTT n’est compétitive économiquement par rapport aux réseaux broadcast (en MPEG-4) que pour des diffusions de quelques milliers d’utilisateurs. Elle reste donc une initiative intéressante pour fournir du contenu de complément et non pour une offre de substitution, notamment sur les sports dits majeurs.

C’est ainsi pour le moment plus essentiellement la voie de la complémentarité entre broadcast et OTT qui s’ouvre pour le moment, en termes :Sport_content_complementarite_reseaux_modes_acces_IDATE_DigiWorld

  • de territoires couverts;
  • de contenus mis à disposition;
  • de capacité à diffuser des sports différents;
  • d’enrichissement de l’expérience consommateur.

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